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Bataille de Morhange - Sarrebourg
Bataille de Morhange - Sarrebourg
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13 août 2009

Morhange - Le traitement des blessés français

Un Bilan inquiétant. 

   Au cours de la bataille de Morhange, le chiffre précis des pertes de la 2e armée française se révèle fort difficile à évaluer. Plusieurs unités ont particulièrement souffert : au 37e régiment d’infanterie, 27 officiers et 800 hommes ont été mis hors de combat ; au 4e bataillon de chasseurs à pied on dénombre plus de 50% du bataillon disparu. De son côté, le 160e régiment d’infanterie perd 33 officiers et 1 800 hommes ; le 156e régiment d’infanterie laisse sur le terrain 15 officiers et 900 hommes ; au 79e régiment d’infanterie, c’est 1 200 hommes. Celles du 146e et du 153e d’infanterie sont également élevées, sans oublier tous les hommes qui ont été faits prisonniers. On peut dire qu’un combattant sur quatre est mis hors de combat.

   Dans l’après-midi du 20 août 1914, lors de leur repli, nos troupes dans leur mouvement de recul abandonnent les morts et laissent les blessés les plus sérieux sur le terrain avec quelques infirmiers. Les Allemands, devant l’hécatombe, sont pris de cours et évacuent nos blessés sur Morhange. Bientôt les casernes, l’hôpital militaire et les ambulances provisoires tels que : Cours et maison Laurent Sauveur, Hôpital Ste Barbe ou flotte le drapeau de la Croix-Rouge sont remplis. Près de Rodalbe, la ferme Ste Catherine est transformée en hôpital, une vaste tente est dressée dans la cour. Les habitants de Morhange disposant de places accueillent également des blessés. Quant aux nombreux morts qui gisent sur le champ de bataille, les circonstances ne permettent pas encore de les ramasser.

   Les Allemands semblent également très éprouvés par leurs pertes. La proximité de leurs hôpitaux, des postes de secours et des ambulances, installés non loin du front, leur permet de pouvoir évacuer et soigner rapidement d’abord leurs blessés. Dans certains villages, devant l’afflux, l’église et l’école servent à la fois d’hôpital et de salle d’opérations. L’armée allemande doit faire face au manque de personnel sanitaire, la présence de civils est à peine tolérée.

   Certains blessés français par manque de places sont parqués dans la cour de la caserne du 17e à Morhange sous l'oeil des sentinelles ; Ils gisent allongés sur la paille ou sur des matelas exposés à la chaleur du soleil et à la fraîcheur de la nuit. Les conditions sanitaires sont déplorables.

Morhange_03

Des femmes et des jeunes filles de Morhange prodiguent des secours aux blessés français.

Morhange_04

Des blessés français chargés sur des voitures viennent d'arriver dans la cour de la caserne sous bonne garde. Le jeune garçon portant un brassard de la Croix-Rouge les accompagne.
   (Collection de l'auteur)

     

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