Fusillé le 20 août 1914

Un drame sanglant commis à Dalhain

   Au moment où la guerre éclata, M. L’abbé Calba, vicaire à Saint-Maur de Lunéville, se trouvait après de sa mère à Dalhain (Lorraine annexée). Avec ses compatriotes, il partageait sans doute les espoirs d’une prochaine délivrance. Sous la pression de l’avance française, les allemands évacuèrent le village.

   Le 20 août 1914, après Morhange, la retraite hâtive des Français livra le village et ses habitants aux rigueurs du bombardement et aux brutalités des ennemis. A l’instant où éclate une fusillade dans le village, l'abbé trouve un abri dans une maison. C’est au moment de l’accalmie, que l’ennemi s’abat sur lui.

   A coups de poing, à coups de crosse de fusil, sous les menaces de mort, Les Allemands le poussent vers un petit groupe de soldats français qu’on emmenait hors du village. Il essaie de se défendre, inutile : on redouble de violence. Il fut si maltraité que sa ceinture fut retrouvée en lambeaux quelques jours après. Vers 18 heures, l’abbé Calba sera fusillé en même temps que le sergent brancardier Faive, prêtre de Nancy.

   Une fosse commune se trouvant sur la route de Dalhain à Bellange réunit les deux prêtres, les soldats fusillés avec eux et huit autres soldats français.

Source : Abbé R. Hogard. Livre d’or du Clergé du Diocèse de Nancy. Imp. Vagner 1920.

Dalhain - Monument érigé sur les lieux de la fusillade où sur la plaque on peut lire : Ici les abbés Pr. Calba et A. Faive ont consommé leur martyre – Lux Perpetua Luceat Eis (Que la lumière éternelle les éclaire).