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Bataille de Morhange - Sarrebourg
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14 mars 2010

Combat d'avant-poste à Nomeny, 20 août 1914

  L’abbé Rolin, ancien combattant au 26e R.I., curé-doyen de Nomeny en 1934, relate dans un ouvrage les combats livrés en août 1914 dans le secteur de la Seille.

   Il met en exergue la vaillance des troupes de la 59e division de réserve, jetées inopinément, sans préparation, dans le feu d’une action violente, et le courage des chefs et des soldats. 

   Il démontre que c’est un point victorieux à l’actif de la 2e armée, faisant partie de cette immense bataille qui s’est livrée, depuis la région des étangs jusqu’à la Moselle. Elle est pour ainsi dire incorporée à cette fameuse bataille de Morhange, dont le nom sera synonyme de sacrifice.

   Les unités de la 59e division (et plus particulièrement les 277e et 325e R.I.) engagées dans le combat autour de Nomeny et environs ont opposé à un ennemi très supérieur en effectif et en matériel, une résistance héroïque. Non seulement elles ont retardé sa marche, mais encore elles ont brisé son offensive. Les forces adverses qui ont subi de très lourdes pertes ne tentent même pas d’aborder la ligne principale de résistance. Elles sont clouées au Sol.

   Sans soutien d’artillerie efficace, n’espérant de leur état-major hiérarchique aucun renfort, presque livrées à eux-mêmes, deux régiments de la 59e D.R., le 277e d’abord, le 325e ensuite, interdisent successivement et jusqu’à l’épuisement de leurs forces, l’accès des Monts Saint-Jean, Toulon et Sainte-Geneviève, à la ruée allemande. Il y perdent la moitié de leurs effectifs, la moitié de leurs cadres ; un des deux lieutenants-colonels y trouve même la mort à la tête de ses Vendéens.

   Nancy est sauvé se soir-là, d’une invasion à peu près certaine.

                    Journal du 277e   -   Ordre du régiment n°1.

   Au matin du 20 août 1914, une attaque brusquée des Allemands sur Nomeny appelait au baptême du feu les réservistes du 277e.

   Quelque périlleuse qu’ai été la mission qui leur avait été confiée, ils s’en sont glorieusement acquittés !

   Le lieutenant colonel Roussel commandant le 277e est heureux de féliciter tous ces braves !

   C’est en proie à la plus poignante émotion, et aussi à la plus noble fierté qu’il se rappelle leur conduite sous le feu.

   Devant la mitraille, loin de se laisser amollir par le souvenir des êtres aimés qui les attendaient là-bas, ils ont crânement tenu tête. Soutenus par le plus pur patriotisme, ils n’ont connu qu’une chose : faire leur devoir, tout leur devoir. Tous l’ont accompli jusqu’au bout

   Quatre cent cinquante sont tombés. C’est la rançon d’un acte héroïque. Inclinons-nous respectueusement devant ceux qui sont morts !

   Aux blessés, souhaitons prompte guérison !

   A tous les survivants, à tous ceux qui pourront dire : « J’ai combattu à Nomeny »,

   Clamons bien haut : «  Vous avez vraiment donné l’exemple, vous les anciens ! Hardi les Gars ! En avant, pour la France ! »

Belleau (Meurthe et Moselle), 20 août 1914.

(extraits de l’ouvrage de Ch. Rolin, La  Défense du Couronné de la Seille.)

   

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Commentaires
L
Faisant des recherches,j'ai enfin trouvé où mon grand oncle a été tué le 20 Aout 1914. C'est à Nomeny,et sur le bulletin il est écrit tué à l'ennemi .Il avait 29 ans.<br /> <br /> Il était simple soldat,agriculteur.<br /> <br /> Merci pour les renseignements sur cette bataille
1
Oui enfin le lieutenant colonel d'Uston qui y est mort était a la tête d'un régiment poitevin et non cendres mon arrière grand père en faisait partie !
L
Superbe travail !! meme sil s'agit d'une passion <br /> encore bravo et merci pour le partage.
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