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Bataille de Morhange - Sarrebourg
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15 octobre 2010

La psychose du franc-tireur

Au moment où s'engage la bataille de Morhange, les Bavarois restent sur leur garde, leurs officiers leur ont dit qu'ils étaient en terrtoire ennemi.

   C’était le soir du 21 août 1914, quatre officiers allemands du régiment qui avait brûlé le village de Dalhain (Moselle annexée) revinrent loger chez le curé d’Achain auquel ils firent part de leur vandalisme en déclarant qu’il n’y aurait jamais plus de village à cet endroit. L’abbé Gaillot leur répondit qu’il espérait bien qu’un jour, il y en aurait un plus beau que celui qu’ils avaient brûlé. Ces officiers ajoutèrent avoir fusillé le curé du village parce qu’il avait tiré sur leur colonel, mais le brave curé d’Achain leur répondit que cela n’était pas possible, vu que toutes les armes avaient été enlevées et que le curé de Dalhain était absent ; mais qu’ils avaient fusillé un brave enfant du village, soldat dans l’armée allemande. Puis l’abbé Gaillot ajoutait : « Je ne sais qui gagnera la victoire finale, si c’est l’armée allemande ou l’armée française, mais ce que je puis vous affirmer, Messieurs, c’est que les Alsaciens-Lorrains ne seront plus Allemands avant cent ans ; le traité de Francfort les avait incorporés à la confédération germanique, et vous les avez traité en ennemi, vous brûlez, vous pillez, vous tuez, etc. ; jamais ils ne pourront vous aimer. Vous savez pourtant bien que l’on prend plus de mouches avec une once de miel qu’avec un baril de vinaigre, vous ne savez vraiment pas coloniser. »

   Aux déclarations de ce brave prêtre lorrain, les officiers ne répondirent point, mais quelques jours après, un lieutenant de ce groupe lui dit en sortant de chez lui, qu’ils avaient été frappés par sa franchise, de son courage et de son énergie.

(extrait du livre d’or du Souvenir Français. Lorraine-Alsace)

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