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Bataille de Morhange - Sarrebourg
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30 juin 2013

Fayolle l'artilleur

   Dans ses cahiers secrets de la Grande Guerre, le maréchal Fayolle évoque brièvement les premiers jours du mois d’août 1914 en Lorraine. L’artilleur Fayolle est âgé de 62 ans lorsqu’il vient d’être placé à la tête de la 139e Brigade d’infanterie. Il assiste à la mise en route des deux régiments de réserve (6 000 hommes), issus du 20e corps d’armée.

   « J’ai peur d’avoir peur, d’être inférieur à ma tâche mais je n’aurai toujours pas plus peur que les autres et je ferai de mon mieux. Mon ignorance des choses de détail de l’infanterie…est pour beaucoup dans ma perplexité. »

   Visite au 226e à Pierre-la-Treiche, où se forme le régiment. Tout se passe parfaitement ce 4 août. Dès le début, son habillement et son armement lui sont amenés… On rencontre pas mal de prêtres qui sont militaires…c’est la levée en masse. C’est le duel décisif, à mort, d’où la nation française sortira ou définitivement abattue, ou rajeunie, comme ressuscitée.

   7 août…Les transports commencés le quatrième jour battent leur plein…

   8 août – Septième jour. Départ pour Nancy (Malzéville). J’assiste à la mise en route du 226e régiment d’infanterie. Le train régimentaire offre un spectacle qui rappelle celui des voitures de romanichels. L’étape (25 kilomètres) est dure pour cette formation qui n’a aucun entraînement.

   9 août – Ordre de départ arrivé à 3 heures pour prolonger au nord la couverture du 20 corps. Il fait chaud, les hommes souffrent. Nous sommes partis beaucoup trop tôt pour le théâtre de la guerre. Le soir visite du front en auto.

   10 août – Nous recevons l’ordre d’occuper en avant la position Sainte-Geneviève. Cela arrive au moment où nous nous mettons au lit. Je ne dors pour ainsi dire pas, effrayé des nouvelles fatigues prématurées imposées à ma brigade. Chaleur extrême. Les troupes sont exténuées. Visite du général Bizard commandant la 70e Division de réserve

   12 août – Réveillé comme d’habitude dans la nuit. Il faut occuper une nouvelle ligne…Les ordres sont à peine partis qu’on vient me dire de ne pas bouger…A 9 h 30 arrive un officier d’état-major ; il faut partir…Au-delà de Sivry, c’est un désastre inouï.

   13 août – La brigade est dissociée…Horrible salade.

   14 août – Le général Bizard est relevé de son commandement. Fayolle avec ses deux étoiles de brigadier commande dès lors les 15 000 hommes de la 70e Division de réserve : son ancienne brigade, la 139; la 140e, composée des 237e, 279e, 360e ; l’artillerie divisionnaire, 9 batteries de 4 canons de 75 ; 2 escadrons du génie, les services.

  

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