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Bataille de Morhange - Sarrebourg
Bataille de Morhange - Sarrebourg
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14 juillet 2009

L'inauguration du Monument de Morhange

Le monument commémoratif de la bataille de Morhange est inauguré le 20 août 1921, simple, grand et sévère, il est parfaitement approprié aux événements qu'il rappelle. C'est un obélisque en granit gris des Vosges, haut de onze mètres, entièrement poli, sur une face duquel se lit cette simple inscription : << Aux soldats français tombés glorieusement à la bataille de Morhange, les 19 et 20 août 1914.>>

Le général Hirschauer, sénateur de la Moselle, retrace dans ses discours, les buts et les péripéties de l'action sur Morhange.

Morhange! nom qui tant de fois a résonné avant, pendant, depuis la guerre, et qui restera le nom glorieux et triste d'une des premières grandes rencontres de la grande Guerre.

*   *   *

Avant la guerre, c'est l'installation, entre la forteresse de Metz et des Vosges, d'une forte garnison qui, avec celles de Dieuze et de Sarrebourg constituait les avant-gardes, toujours en place, des forces allemandes appelées à opérer dans cette région.

Ce sont aussi les nombreux exercices de cadres, les incessants voyages d'état-major, les constantes études sur le terrain de cette région, qui nous font prévoir une organisation complète en vue de la guerre.

Dès le début de la guerre, les garnisons exécutent, suivant ce projet que nous avions deviné, les larges travaux défensifs contre lesquels nous devions nous heurter : lignes de tranchées, emplacements de batteries, réseaux de fils de fer, s'accumulent sur une ligne qui va de Marthil sur la Nied, par la côte de Baronville, le sud de Morhange, vers Bénestroff... Ce terrain était connu, repéré par les Allemands, comme était connu, repéré par nous, celui du Couronné de Nancy par exemple.

Voyez le terrain : à notre droite, les hauteurs qui séparent la Nied de la Petite-Seille : devant nous, la vallée de la Petite-Seille; plus à gauche, le grand massif boisé de Bride et de Koecking qui sépare la vallée de la Petite-Seille de celle de la Seille, Château-Salins de Dieuze. Et plus à l'Est, derrière la forêt, la région difficile de Dieuze et des Étangs.

Voilà le champ de bataille dans lequel va s'engager la deuxième armée, celle du général de Castelnau dont un fils tombera au cours de la bataille. Il va avoir pour mission de se saisir des hauteurs de Morhange, de Bénestroff et de marcher sur Sarreguemines. A sa droite, se soudant à lui, dans la région même des Étangs, est la gauche de la première armée, celle du général Dubail, ayant comme point de direction Sarrebourg. La division de gauche de la première armée est commandée par le général de Maud'huy, auquel Metz et la Lorraine ont fait récemment de magnifiques et émouvantes funérailles.

Devant la deuxième armée, la sixième armée allemande, commandée par le prince héritier de Bavière : devant le 20e corps, le 3e corps bavarois et le 21e corps; devant les 15e et 16e corps, dans la région des Étangs, le 2e corps bavarois et le 1er bavarois de réserve; le 1er bavarois actif est, plus loin, opposé à la gauche de la première armée. Enfin, à l'Ouest, vers la gauche de la deuxième armée, l'importante garnison de Metz.

(à suivre)

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