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Bataille de Morhange - Sarrebourg
Bataille de Morhange - Sarrebourg
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25 septembre 2009

Fiction ou réalité ?

Quand l’espionnite gagne nos officiers.

   Les combats qui précédèrent Dieuze et la bataille de Dieuze furent aussi glorieux que meurtriers : glorieux par la valeur de nos soldats, meurtriers en raison des espions qui pullulaient partout.

   Un officier qui prit part à ces rencontres a fait le récit curieux que voici :

   « Nous nous engagions sur un terrain où l’ennemi avait tout prévu. Depuis longtemps, il avait imposé aux vaillantes populations lorraines la présence de fonctionnaires dont le rôle, en cas de guerre, était défini à l’avance. Lorsque nous arrivions dans le village où ils se trouvaient, ceux-ci nous accueillaient en sauveurs, se jetant à notre cou. Quand nous avions pris nos positions, ils s’en allaient d’un air innocent, accrocher ici ou là, dans les arbres, un drapeau français, étendre des draps sur tel et tel buisson. C’étaient des signaux convenus pour indiquer les endroits précis où nous nous trouvions. L’ennemi ouvrait aussitôt le feu, à coup sûr, contre nos régiments et bataillons. Un maire, pendant un duel d’artillerie, dériva au profit de l’ennemi nos lignes téléphoniques, après nous avoir offert une salle de son hôtel de ville pour les y installer ; un instituteur rectifiait le tir des pièces allemandes, en faisant mouvoir les aiguilles d’une grande horloge placée au sommet d’un clocher d’église.

   « A Dieuze, on parvint à nous convaincre que notre marche en avant, le 20 août, ne serait pas gênée.

   « Nous tombâmes sur des tranchées en ciment armé, toutes remplies d’hommes et de mitrailleuses… »

(Extrait d’un récit de l’offensive française en Alsace-Lorraine, publié par la revue La Renaissance, août 1917.)

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